Aa’in signifie « âme » dans la langue wayuu, le peuple indigène dont le territoire ancestral ne connaissait pas, originellement, la démarcation entre Venezuela et Colombie. Depuis la nuit des temps et jusqu’à leur fin, les relations avec la nature, la culture et les énergies transcendent le grand tout. Elle donne sur le monde de demain, créolisé comme jamais dans l’histoire, là où les identités s’entrecroisent comme sur les plus beaux tissages wayuu.

C’est dans ce territoire d’immenses plaines ouvertes à tous les vents, entre Venezuela et Colombie, que la formation hybride Aa’in trouve son riche terreau. Là où les humains, les animaux et les esprits ne s’arrêtent à aucune frontière. Dans son album « Arauca », Aa’in puise dans leurs très riches cultures musicales respectives, dont le Joropo, rythme des Llanos, ces plaines colombiano-vénézuéliennes où ni le bétail, ni la musique ne respectent les frontières.